lundi 31 mars 2008

Documentation



Vous êtes nombreux à m'envoyer des mails, afin de connaître et de retrouver les informations relatives à ce blog. Il semble pourtant si facile de retrouver des liens ou des films sur la seconde guerre mondiale, et la Résistance, mais lorsqu'il s'agit de la douloureuse question des déportés dans le département du Doubs, du Jura, et des courageux qui leur sont venus en aide, il vaut mieux habiter dans la région pour dénicher des " trésors " ou des documents.
Je détiens moi aussi mon " réseau ", et Gérard m'est d'un grand secours !
Ainsi, je diffuserai de temps à autre des livres, des photos, ou plus -plus rarement- des objets concernant cette période.
Aujourd'hui, voici le livre de Anne-Marie Im-Hof Piguet intitulé :

" La Filière, en France occupée 1942-1944 "

Édité en 1985, il retrace l'histoire de cette femme courageuse, travaillant pour la Croix-Rouge Suisse Aide aux Enfants. Occupée à venir en aide au Château de la Hille, proche de Toulon, elle créera sa propre filière de Toulon à la Vallée de Joux, via le Risoux. Aidée par nos Amis cités dans ce blog, elle sauvera la vie de bon nombre d'enfants, voués à être déportés dans les camps.

Ce livre, qu' Anne-Marie m'a dédicacé, est disponible en quantité très limité, via l'édition de la Thièle, à 1400 Yverdon-Les-Bains.Il comporte des photos aux Château, dans le Risoux, et également des documents intéressants appartenant à Victoria Cordier. A lire avec attention !!!

PS : Changement d'adresse pour le blog principal depuis le 12 mars : http://augrandpassage.blogspot.com !!!!

lundi 17 mars 2008

New Branding

Chers lecteurs, retrouvez dès à présent- lundi 17 mars- le blog principal sous sa nouvelle adresse : http://augrandpassage.blogspot.com. En effet, l'ancien titre ne correspondant plus à l'actuel blog, fantomaslegrant.blogspot.com est définitivement enterré.
Alors, Rallongez votre visite, Faîtes un Grand Passage !

Cordialement
Anthony

vendredi 29 février 2008

Vallorbe-Gare : Point de raliement pour le CICR








La gare de Vallorbe fut un endroit délicat à gérer pendant la guerre. 2 lignes de chemin de fer en provenance de France passaient en son village. La première, inaugurée en 1877 reliait Vallorbe à Pontarlier ( et Paris ), en passant par le col de Jougne ( FR ). Cette ligne à la déclivité difficile et aux passages dangereux n'était que secondaire depuis 1915, date de la mise en service de la seconde ligne : Vallorbe-Frasnes par le tunnel du Mont d'Or, percé en 1915. Dès 1939 déjà, ces 2 lignes seront bien mal menées !
Le 18 avril 1939, la ligne Vallorbe-les Hôpitaux Neufs via Jougne est fermée au trafic voyageurs, en septembre de la même année, le trafic est fermé par la frontière au Creux.
En juin 1940, les troupes françaises en retraite font sauter la voûte du tunnel du Mont d'Or. Après les réparations, il restera muré en son centre jusqu'en 1945 !
En 1943, les Allemands manquant de métal, déposent la voie entre les Longevilles Rochejean sur la ligne Vallorbe-Frasnes, et font de même sur la portion de voie entre Le Creux ( douane de Vallorbe ) et Jougne. Sur sol suisse, les CFF déposent également la voie. L'acier est fourni aux Allemands, et la ligne ne sera plus jamais réutilisée entre Vallorbe et Jougne !
Mais la gare de Vallorbe reste attachée au trafic sur Lausanne et la Vallée de Joux. Grâce aux maintiens des trains, Victoria, Fred, Jean-François et Georgette peuvent toujours descendre sur le Bassin Lémanique. Dans les grands entrepôts de la gare, des milliers de paquets et de lettres affluent de toute l'Europe, avant de repartir auprès de leurs destinataires. Des milliers de familles qui essayent de prendre des nouvelles d'un être aimé, disparu. Des messages de 25 mots, pas un de plus !

Enfin, petite anecdote :

- Durant la fermeture du tunnel entre 1940 et 1945, un jeune militaire allemand déserteur, utilisa la petite cuillère de sa cantine, et creusa un passage pour se rendre en Suisse ! A peine eut-il fini son passage qu'il fût arrêté par les gardes suisses, et interné à Vallorbe jusqu'à la fin de la guerre.

- A suivre également : L'arrestation du Général Pétain à Vallorbe, et " des ennuis pour Fred dans le train Lausanne-Vallorbe "

mardi 19 février 2008

La Résistance

Dès la rafle du Vél'd'Hiv, les choses se gattent. Les réseaux se multiplient. Victoria ne sait pas dans lequel elle sera, mais une chose est sûr : Ne jamais en parler à personne, jamais. La méfiance est partout !
A Lyon, elle rencontre Minet, et son chef " Rochette " appartenant tout deux à " L'Armée Secrète ". En effet, depuis la disparition de la ligne de démarcation, il y avait beaucoup de messages à faire passer, et très rapidement, par des réseaux efficaces et réguliers. Du côté Suisse, c'est Roger qui s'occupe de tout.
Victoria devint un agent de liaison. Les messages concernaient les Usines métallurgiques qui travaillaient pour l'Allemagne. Il y avait entre-autre : les Usines Renault de Boulogne-Billancourt, Le Creusot etc... En plus, certains messages donnaient d'importantes précisions pour Londres : Les lieux détruits, les dégâts, des échatillons d'acier, des informations sur des nouvelles techniques de construction. Les communications se faisaient toujours via des messages aux apparences banales.

Du côté de Champagnole, La Générale Melliès âgée de 65 ans, était une célèbre résistante, courageuse, intelligente. Elle cachait des évadés, des déportés. Grâce à elle, de nombreux jeunes purent continuer leurs études à Lausanne, après avoir pu rejoindre la Suisse à bord de camion-laitier. Tout cela se passait près de Divonnes les Bains, non loin de Nyon dans le canton de Vaud.

De son côté, Victoria effectuaient de nombreux allers et retours entre Lyon et Paris.
Elle écrit :

  • " Risoux majestueux et secret, tu étais à ce moment là une grande voie internationale. Ah! Si les rochers pouvaient raconter ce qu'ils ont vu et les sapins ce qu'ils ont abrité !"

Proche de la frontière, Fred avait installé une boîte aux lettres ( voir les messages précédents ). Encore en état aujourd'hui, elle a dû en voir des choses passer ! Toujours présente, fidèle, l'amie Georgette était increvable, témoignait Victoria. Elle emmenait parfois aussi des Juifs dans la Vallée depuis l'Hôtel d'Italie , y allait aussi de nuit pour prendre en charge toute nouvelle venue.

  • " Il n'y avait pas que l'aube des matins de printemps, les soirs d'étés ou nous prolongions nos piques-niques, les après-midis d'automne doux et mélancoliques...Il y avait des voyages dans la neige, parfois à moins de 20°. Il fallait brouiller les pistes, car les Allemands étaient toujours là. Nous avions un passé connu, il ne fallait pas l'oublier. "

La rafle du Vél'd'Hiv

C'est en été 1942, en juillet, que va avoir lieu la terrible rafle du Vél'd'Hiv ( vélodrome d'hiver ). C'est à partir de cette date que les choses vont s'accélerer pour nos amis du Jura Franco-Vaudois. Les 16 et 17 juillet 1942, 12884 Juifs, au lieu des 22'000 prévus quittent précipitemment Paris, en direction de l'Allemagne et la Pologne, pour y rejoindre les monstrueux camps de concentration.

Prévue pour le 13 juillet, elle sera décalée parce que la Fête Nationale a lieu le lendemain, et que bon nombre de Juifs sont à l'extérieur à cette occasion.
Au beau milieu de la nuit, des milliers de policiers de la Gestapo frappent aux portes :

- Ouvrez, schnell !

La panique est générale, et totalement imprévisible ! Sous l'effet de cette " bombe ", Victoria Fred Jean-françois et Georgette se verront fortement solicités.
Les événements vont donc se précipiter, et malgré l'approche de l'année 44, plus les mois avanceront, plus les choses se compliqueront. Attentats, camions explosés, attaque de Mouthe, retour des armées allemandes rentrant chez elles et incendiant tout sur leur passage ( Ouradour sur Glâne ), les 2 années à venir s'annoncent terribles ! Les nombreux réseaux vont éclater, d'autres se reformer.. Bref, les choses vont s'accélerer !

lundi 28 janvier 2008

1er Hommage National pour les "Justes Suisses"


C'est en présence du Président de la Confédération Helvétique que s'est déroulé aujourd'hui à Genève le 1er hommage rendu aux Justes, ceci près de 63 ans après la fin du cauchemard mondial. Selon Mr Couchepin, les Justes ont empêché le monde de sombrer dans la folie nazie.

- " Ils sont un modèle pour toutes les générations " a-t-il encore ajouté.

Cette cérémonie s'est déroulée en présence de Mr Auguste Bony, un instituteur bâlois qui dirigeait un home pour enfant. Cet homme les cachait durant la guerre, permettant à ces-derniers d'échapper à l'horreur.

Cette soirée a également réuni plusieurs personnalités politiques suisses, dont mme Ruth dreyffus, ancienne présidente de la confédération. Près de 60 Justes se sont rendus à Genève pour cet hommage.


Photos : Keystone
dév. suit.

dimanche 20 janvier 2008

Texte de L'Association Française Buchenwald Doras, et Kommandos

Reconnue comme «Juste parmi les Nations», Anne-Marie Im Hof-Piguet a risqué sa vie pour sauver, pendant la Deuxième Guerre mondiale, celle notamment d’enfants Juifs. Si longtemps après la guerre, nombreuses de ces personnes sont restées dans l’ombre, certaines par modestie, d’autres par crainte de représailles, Anne-Marie décide de témoigner.

Résultat un magnifique ouvrage publié en 1985 : «la Filière: en France occupée. 1942-1944». Dans ce livre de souvenirs, elle décrit son action de véritable résistante en faveur des enfants à Montluel près de Lyon, puis à la Hille près de Toulouse dont elle s'occupe dans le cadre de ses activités à la Croix-Rouge, puis qu'elle a fait passer en Suisse à travers le Risoud au fur et à mesure que l'antisémitisme monte dans la France pétainiste.

Un récit profond et captivant auquel fait écho celui d’Anne-Marie Im Hof-Piguet.

www.buchenwald-dora.fr