samedi 3 janvier 2015
Passionant documentaire : " J'ai gardé la frontière", à lire absolument !
Résumé : Cette autobiographie romancée d'un garde-frontière suisse, imaginée plus d'une trentaine d'années après le décès du protagoniste, surprend au premier abord par sa forme en « je » et sa chronologie inversée qui remonte ainsi le temps jusqu'à celui de l'enfance. Elle dévoile en réalité des faits peu connus de la vie sociale et professionnelle d'un douanier et de sa famille, particulièrement durant la seconde guerre mondiale (1939 - 1945) à la frontière franco-suisse, bien avant les accords de Schengen. Cette évocation, rigoureusement documentée, nous invite à partager les pages intimistes et les lieux d'un vécu, mais aussi à découvrir ou relire des faits historiques. On retrouve ainsi le maréchal Philippe Pétain, invité en Suisse pour un défilé militaire en automne 1937, l'incendie du village français de Saint-Gingolph quelques années plus tard, la problématique des réfugiés qu'il fallait refouler hors de nos frontières, de même que l'affaire des 1200 Juifs sauvés du camp de Theresienstadt, escortés par l'ancien Conseiller fédéral fribourgeois Jean-Marie Musy.
Le Maréchal de passage à Vallorbe
On l'oublie souvent, mais le Maréchal Pétain est passé par Vallorbe lors de son arrestation à Sigmaringen en 1945. C'est le 26 avril 1945; jour de son 89ème anniversaire; que le Maréchal transitera par Vallorbe pour rejoindre la France. La ligne de chemin de fer Vallorbe-Pontarlier n'étant plus exploitable, le Maréchal ne fera qu'une courte halte de 2 heures dans la Gare de Vallorbe, dans un appartement mis à sa disposition. Le cortège des 4 grandes berlines noires repris sa route jusqu'au poste de douane de Vallorbe-Le Creux, où le Maréchal fût officiellement arrêté. Une rangée de militaires suisses se tenait au Garde à vous au passage des berlines, et le cortège s'arrêta à la gare des Hôpitaux-Neufs, où le train qui l'attendait parti pour Paris.
On connaît la suite, condamné à mort, Philippe Pétain eu la vie sauve ( Le Général de Gaulle modifia la sentence par de l'emprisonnement à vie ) mais en captivité sur l'ìle d'Yeu, jusqu'en 1951, année de sa mort.
Passage à la douane du Creux à Vallorbe
La Renault emmenant Pétain à Vallorbe
La Gare des Hôpitaux Neufs
On connaît la suite, condamné à mort, Philippe Pétain eu la vie sauve ( Le Général de Gaulle modifia la sentence par de l'emprisonnement à vie ) mais en captivité sur l'ìle d'Yeu, jusqu'en 1951, année de sa mort.
Passage à la douane du Creux à Vallorbe
La Renault emmenant Pétain à Vallorbe
La Gare des Hôpitaux Neufs
lundi 11 août 2014
Nouveau monument commémoratif
Les festivités fêtant les 70 ans de la Libération de la Franche-Comté approchent à grands pas, et l'occasion est grande que de créer un monument commémoratif dans notre Jura bien aimé ! C'est ce que n'a pas tardé à faire l'association du pays voisin " Alliance-Liberté", qui en a profité pour y installé un superbe monument tout de fer rouillé.
N'hésitez pas à parcourir le Risoux vers l'Hôtel d'Italie. je n'en dis pas plus, car cela se mérite, mais je peux d'ores et déjà vous inviter à rejoindre la page Facebook des "Passeurs de mémoire" où vous trouverez d'autres informations utiles ! Inauguration prévue : le 30 août !
Enfin, je remercie l'association pour toutes les informations qu'elle diffuse....
crédit photo : Les passeurs de mémoires
N'hésitez pas à parcourir le Risoux vers l'Hôtel d'Italie. je n'en dis pas plus, car cela se mérite, mais je peux d'ores et déjà vous inviter à rejoindre la page Facebook des "Passeurs de mémoire" où vous trouverez d'autres informations utiles ! Inauguration prévue : le 30 août !
Enfin, je remercie l'association pour toutes les informations qu'elle diffuse....
crédit photo : Les passeurs de mémoires
ça bouge du côté de la Vallée !
L'entreprenante Association "Les passeurs de mémoire" vient de mettre en ligne aujourd'hui une vidéo résumant les passages dans le Risoux durant le 2ème guerre et présentant les différents intervenants déjà maintes fois présentés ici. N'hésitez pas à visiter leur site ou les "liker" sur le réseau social Facebook !
https://www.facebook.com/photo.php?v=1524905611055868&set=vb.1429830477230049&type=2&theater
https://www.facebook.com/photo.php?v=1524905611055868&set=vb.1429830477230049&type=2&theater
vendredi 7 février 2014
Les Passeurs de Mémoire
Une nouvelle association vient de voir le jour. "Les Passeurs de Mémoire" a pour mission d'honorer cet été, les passeurs du Risoux. Victoria cordier, Fred Reymond, Georgette et Jean-François Meylan ou encore André Bochy. Vous avez découvert ces personnages à travers ce blog. Ils vous ont ému, ils ont pris des risques, sauvés des vies aux grés des événements tragiques de la Seconde Guerre Mondiale, il était donc temps de les honorer. L'association "Les Passeurs de Mémoire" comble cette absence de monument; fréquents au-delà de notre frontière; et allie les commémorations de la fin de la guerre ( été 1944-été 2014 ) à l'inauguration d'un monument prévu au Pont, proche du lac. Ce monument ne peut voir le jour sans votre aide, et c'est pourquoi je vous invite à rejoindre cette fabuleuse association dès aujourd'hui, moyennant une faible participation de 50.-, voire même pourquoi pas, l'adhésion à cette association. Pour en savoir plus, le site dédié vous présente l'évolution du projet, le monument retenu, et reviens brièvement sur les passage dans le Risoux pendant la Seconde Guerre Mondiale.
www.lespasseursdememoire.ch
Retrouvez aussi l'association sur son mur Facebook :
https://www.facebook.com/risoud1943?sk=timeline&hc_location=timeline
D'autre part, une commémoration aura lieu cet été à la Vallée de Joux, partenaire de cette association.
lundi 13 janvier 2014
Un certain 14 janvier 1945
Nous sommes certainement en été, probablement en 1942. Ce cliché fût quant à lui l'œuvre probable de Paul Girardet. En effet, dans son livre "les récits du dernier témoin" aux éditions du rendez-Vous, Jean-François Meylan raconte : "On peut le dire, sans exagérer, les reportages photographiques de nos aventures communes de 1941 à 1943, du réveillon de Noël, aux pique-niques du Risoux". Cette photo est très précieuse, car on peut y voir André Bochy, quelques temps avant sa déportation. André, notre "Dédé la farine" selon l'expression de Victoria Cordier, décédera le 14 janvier 1945, au camp. Pour toute l'équipe, cette nouvelle sera une véritable bombe, et l'on se doute de la tragédie vécue par Georgette; la sœur de Jean-François; et petite amie d'André. La nouvelle fût racontée par un déporté, revenu au pays en avril 1945. Il raconta les derniers jours d'André avant son décès.
André Bochy, jeune Meunier de Champagnole avait des origines Fribourgeoises, et venait juste d'entrer dans le Résistance. Il fût arrêté, ainsi que le réseau auquel il apartenait, quelques jours après le parachutage d'armes. André venait de récupérer certaines d'entres-elles, dans un vieux camions....
André eu le temps d'exprimer ses craintes à Victoria : "Fais attention Marisoude, ça commence à chauffer. J'ai fait un transport d'armes avec mon camion. L'alerte a été chaude. Fais attention ! Les Allemands doivent commencer à avoir l'œil. J'ai peur pour toi. Attends un peu avant de remonter là-haut". Mais André se fera arrêter par la Gestapo. L'arrestation se cachée à Georgette; à la demande de la maman d'André; jusqu'à cette triste journée de printemps 1945.
Alors, aujourd'hui, en hommage à ce jeune homme téméraire, intrépide, et aimant la vie, je dédie ce court texte, et publie cette photo des instants heureux dans le Risoux.
Cliché : propriété de la collection de Jean-François Meylan, Musée de l'Elysée Lausanne. Publication sur autorisation de Monsieur Meylan.
André Bochy, jeune Meunier de Champagnole avait des origines Fribourgeoises, et venait juste d'entrer dans le Résistance. Il fût arrêté, ainsi que le réseau auquel il apartenait, quelques jours après le parachutage d'armes. André venait de récupérer certaines d'entres-elles, dans un vieux camions....
André eu le temps d'exprimer ses craintes à Victoria : "Fais attention Marisoude, ça commence à chauffer. J'ai fait un transport d'armes avec mon camion. L'alerte a été chaude. Fais attention ! Les Allemands doivent commencer à avoir l'œil. J'ai peur pour toi. Attends un peu avant de remonter là-haut". Mais André se fera arrêter par la Gestapo. L'arrestation se cachée à Georgette; à la demande de la maman d'André; jusqu'à cette triste journée de printemps 1945.
Alors, aujourd'hui, en hommage à ce jeune homme téméraire, intrépide, et aimant la vie, je dédie ce court texte, et publie cette photo des instants heureux dans le Risoux.
Cliché : propriété de la collection de Jean-François Meylan, Musée de l'Elysée Lausanne. Publication sur autorisation de Monsieur Meylan.
mardi 1 janvier 2013
3 janvier 1943, l'arrestation à Sous le Risoux
André Bochy, ami de la bande, et petit-ami de Georgette, avait, sans le savoir, un cousin au Brassus, Paul Bochy. Les fêtes de fin d'année approchaient, et Georgette, invitée pour le Réveillon chez Victoria, proposa à Paul de monter à Sous le Risoux pour le 31 décembre 1942, soir du Réveillon, afin d'y rencontrer ce cousin pourtant si proche, lui-même présent.
Et ce qui ne devait être qu'une simple formalité pour Georgette, devînt vite une terrible histoire, voilà tout juste 70 ans ! L'arrivée à Sous le Risoux se passa normalement, malgré l'épaisseur du manteau neigeux. C'est vrai qu'à cette époque, les hivers étaient très rigoureux. Ce fût le cas de celui de 1942-1943. La soirée se déroula de manière sympathique, jusqu'à l'arrivée des Allemands. Ces-derniers avaient aperçus dans la neige les traces de skis laissés à l'arrivée de Paul et Georgette. Ni une ni deux, les deux Suisses gagnèrent le tas de foin situé dans l'étable. Les Allemands intrigués demandèrent à Victoria et Marie-Aimée qu'est-ce que cela voulait bien dire ? Dans la précipitation, Victoria leur dit
- " Nous avons profité des récentes chutes de neige, avec ma soeur Marie-aimée, nous avons donc skié un peu. "
Rapidement, les Allemands sont rejoints par d'autres collègues. Et l'inspection continue. Alors que la maison est sous surveillance, les paires de skis de nos deux amis suisses sont retrouvées au somment du Gy, que les Allemands ne connaissaient pas. Les skis furent descendus. Face à cette mésaventure, Victoria rajoute :
-" Nous les avons laissé là-haut, pour faire une prochaine excursion". Mais les Allemands n'étant pas dupes, la maison passa au crible."
Après comparaison, les montures des skis ne correspondaient pas aux chaussures de Victoria et Marie-Aimée. Aussitôt, fouille complète de la maison. Une fourche sera même plantée dans un tas de foin, heureusement, il ne s'agira pas de celui où étaient réfugiés les Suisses !
A l'arrivée des Allemands, Victoria avait eu le temps de dire à Georgette :
-"Quand vous n'entendrez plus de bruit, vous courrerez pour rejoindre la falaise du Gy..."
Ce que firent Paul et Goergette, mais en vain. Après un coup de feu tiré en leur direction, ils durent regagner la maison pour passer aux explications. Ceci ne serait jamais arrivé si un Allemand soupçonneux n'était pas ressortit, et n'avait pas constaté que la porte de la grange était ouverte et qu'il y avait de nouvelles traces de pas dans la neige.
Les explications peuvent donc commencer. Georgette explique alors qu'elle voulait profiter du Réveillon pour revoir ses amis de France, et par la même occasion, présenter les deux cousins. L'histoire paraît plausible aux yeux des Allemands. Dans la soirée, les prisonniers furent ammenés à Chapelle des Bois, rejoint rapidement par les Cordier à la Kommandantur. S'en suit une lognue soirée de Réveillon, à la lueur des lampes à pétrole, proche d'un beau sapin de Noël décoré avec goût.
Quelques jours plutard, Jean-François Meylan; frère de Georgette; gagna Sous le Risoux. 3 jours sans nouvelles de sa soeur et de Paul avaient fini par l'en inquiéter. A son arrivée à Sous le Risoux, il découvrit André, prêt à lui raconter le récit de cette tragique soirée du Réveillon. Triste et déprimé, Jean-François repartit pour la Vallée, ou il ne restait plus qu'à annoncer la mésaventure. Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seul, son ami Galuti venait de se suicider d'une balle dans la tête.
-"Sans doute cela ne serait jamais arrivé, si j'avais proposé d'aller à Sous le Risoux à Gatule, mais lorsque je l'ai croisé en si bonne compagnie ( un couple et une amie ) je n'ai osé le déranger. En plus cela aurait aussi créer des inquiétudes dans la Vallée."
Finalement, ce n'est que fin janvier 1943 que les deux suisses furent relâchés de la prison de ...............Neuchâtel ! Après avoir gagné les prisons de Pontarlier et Besançon, les Allemands décidèrent de les relâcher en les posant à la douane des Verrières, où, après vérifications, ils furent encore une fois emprisonnés. Sans doute pour leur donner une bonne punition ! Et tout est bien qui finit bien !
En cliché : Victoria Cordier et sa soeur Madeleine, la ferme de Sous-le-Risoux, vue depuis la route.
Et ce qui ne devait être qu'une simple formalité pour Georgette, devînt vite une terrible histoire, voilà tout juste 70 ans ! L'arrivée à Sous le Risoux se passa normalement, malgré l'épaisseur du manteau neigeux. C'est vrai qu'à cette époque, les hivers étaient très rigoureux. Ce fût le cas de celui de 1942-1943. La soirée se déroula de manière sympathique, jusqu'à l'arrivée des Allemands. Ces-derniers avaient aperçus dans la neige les traces de skis laissés à l'arrivée de Paul et Georgette. Ni une ni deux, les deux Suisses gagnèrent le tas de foin situé dans l'étable. Les Allemands intrigués demandèrent à Victoria et Marie-Aimée qu'est-ce que cela voulait bien dire ? Dans la précipitation, Victoria leur dit
- " Nous avons profité des récentes chutes de neige, avec ma soeur Marie-aimée, nous avons donc skié un peu. "
Rapidement, les Allemands sont rejoints par d'autres collègues. Et l'inspection continue. Alors que la maison est sous surveillance, les paires de skis de nos deux amis suisses sont retrouvées au somment du Gy, que les Allemands ne connaissaient pas. Les skis furent descendus. Face à cette mésaventure, Victoria rajoute :
-" Nous les avons laissé là-haut, pour faire une prochaine excursion". Mais les Allemands n'étant pas dupes, la maison passa au crible."
Après comparaison, les montures des skis ne correspondaient pas aux chaussures de Victoria et Marie-Aimée. Aussitôt, fouille complète de la maison. Une fourche sera même plantée dans un tas de foin, heureusement, il ne s'agira pas de celui où étaient réfugiés les Suisses !
A l'arrivée des Allemands, Victoria avait eu le temps de dire à Georgette :
-"Quand vous n'entendrez plus de bruit, vous courrerez pour rejoindre la falaise du Gy..."
Ce que firent Paul et Goergette, mais en vain. Après un coup de feu tiré en leur direction, ils durent regagner la maison pour passer aux explications. Ceci ne serait jamais arrivé si un Allemand soupçonneux n'était pas ressortit, et n'avait pas constaté que la porte de la grange était ouverte et qu'il y avait de nouvelles traces de pas dans la neige.
Les explications peuvent donc commencer. Georgette explique alors qu'elle voulait profiter du Réveillon pour revoir ses amis de France, et par la même occasion, présenter les deux cousins. L'histoire paraît plausible aux yeux des Allemands. Dans la soirée, les prisonniers furent ammenés à Chapelle des Bois, rejoint rapidement par les Cordier à la Kommandantur. S'en suit une lognue soirée de Réveillon, à la lueur des lampes à pétrole, proche d'un beau sapin de Noël décoré avec goût.
Quelques jours plutard, Jean-François Meylan; frère de Georgette; gagna Sous le Risoux. 3 jours sans nouvelles de sa soeur et de Paul avaient fini par l'en inquiéter. A son arrivée à Sous le Risoux, il découvrit André, prêt à lui raconter le récit de cette tragique soirée du Réveillon. Triste et déprimé, Jean-François repartit pour la Vallée, ou il ne restait plus qu'à annoncer la mésaventure. Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seul, son ami Galuti venait de se suicider d'une balle dans la tête.
-"Sans doute cela ne serait jamais arrivé, si j'avais proposé d'aller à Sous le Risoux à Gatule, mais lorsque je l'ai croisé en si bonne compagnie ( un couple et une amie ) je n'ai osé le déranger. En plus cela aurait aussi créer des inquiétudes dans la Vallée."
Finalement, ce n'est que fin janvier 1943 que les deux suisses furent relâchés de la prison de ...............Neuchâtel ! Après avoir gagné les prisons de Pontarlier et Besançon, les Allemands décidèrent de les relâcher en les posant à la douane des Verrières, où, après vérifications, ils furent encore une fois emprisonnés. Sans doute pour leur donner une bonne punition ! Et tout est bien qui finit bien !
En cliché : Victoria Cordier et sa soeur Madeleine, la ferme de Sous-le-Risoux, vue depuis la route.
Libellés :
1942,
1943,
André Bochy,
Galuti,
Georgette,
Jean-François Meylan,
Marie-Aimée,
réveillon,
Sous-le-Risoux
Inscription à :
Articles (Atom)